C’est parce que GIMP est par nature gratuit et open source (libre) que plusieurs forks, variantes et dérivés ont été créés pour coller au mieux aux besoins des utilisateurs.
Bien que GIMP soit disponible et surtout connu pour son utilisation sur des systèmes d’exploitation populaires comme Microsoft Windows, Mac OS et Linux, il existe des variantes très spécifiques à un OS en particulier. Ces variantes ne sont ni hébergées ni listées sur le site officiel de GIMP.
Les variantes et forks les plus connus de GIMP sont :
- CinePaint : De son ancien nom « Film Gimp », est un fork de GIMP version 1.0.4, utilisé pour de la retouche image par image de longs métrage. CinePaint supporte jusqu’à 32 bits (par chaîne) de profondeur de couleurs (par virgules flottantes IEEE), tout comme le HDR. CinePaint est utilisé essentiellement dans l’industrie cinématographique car il est reconnu comme apportant un rendu plus fidèle. Il est disponible pour les systèmes d’exploitation BSD, Linux et Mac OS.
- GIMP Classic : Il s’agit d’un patch qui a pour effet d’annuler toutes les améliorations du code source de GIMP dans sa version 2.6.8. Il s’agissait essentiellement de changements dans l’interface graphique et ce patch permet de passer de l’interface de GIMP 2.6 vers GIMP 2.4. Il existe une version binaire pour Ubuntu. Depuis mars 2011 il est d’ailleurs possible de télécharger ce patch anti-GIMP v2.7.
- GIMP Portable : Une version portable de GIMP existe pour Microsoft Windows XP et + qui peut garder en mémoire vos paramétrages (de pinceaux ou vos préférences de couleurs) d’un ordinateur à l’autre ! Extrêmement pratique donc.
- GIMPshop: C’est un dérivé de GIMP qui sert à répliquer une certaine « forme et style » d’interface graphique proche d’Adobe Photoshop. Le développement de Gimpshop a été cependant arrêté en 2006 et le projet totalement désavoué par le développeur, Scott Moschellas, suite au fait qu’un nom de domaine du nom de ce dérivé fut sorti avec un appel au don au nom du logiciel sans que son auteur n’en touche un centime. Il y eut également des revenus publicitaires générés sur ce site internet qui se faisait passer comme « officiel » et dont l’auteur ne touchait là aussi aucun centime pour un logiciel pourtant gratuit.
- GimPhoto : GimPhoto continue tout simplement le projet de GIMPshop afin de proposer sous GIMP une interface utilisateur proche de Photoshop. Plus de modifications et de personnalisations sont possibles avec l’outil GimPad. GimPhoto est disponible dès la version 24.1 pour Linux et Windows (basé sur GIMP v2.4.3) et dès la version 26.1 pour MacOS (basée sur GIMP v2.6.8). Il y a un lanceur d’installation (un « installer ») pour Windows 7, 8.1 et 10, pour MacOS 10.6 et +, pour Ubuntu 14 et Fedora, ainsi que le code source (puisque open-source comme GIMP). Un seul développeur travail à ce projet, pour l’instant il n’y a pas encore de mise à jour de prévu pour GIMP 2.8 ou 2.9.
- Instrumented GIMP (ingimp) : Projet de l’université de Waterloo pour suivre et envoyer des rapports sur les interactions entre utilisateurs et logiciel, Ingimp a pour but de créer des statistiques détaillées à propos de l’utilisation de GIMP. La collecte des données a commencée depuis le 5 mai 2007 et les statistiques qui en découlent sont consultables gratuitement et librement sur le site du projet (après avoir été rendues anonymes bien évidemment). Le site de Ingimp ne semble cependant plus fonctionner depuis 2014.
- McGimp : Un projet totalement indépendant qui est en fait un portage pour disposer d’un GIMP totalement conçu pour MacOS. A été ajouté plusieurs fonctionnalités pour ajouter des plugins supplémentaires afin d’optimiser la qualité de vos retouches photos sous Mac OS.
Des extensions qui font honneur à The GIMP
- GIMP Animation Package (GAP) : C’est un plugin (une extension) qui sert à créer des animations. GAP peut sauvegarder vos animations dans plusieurs formats, tel que le GIF ou l’AVI. Le fonctionnement de ces animations repose sur le système de calques de GIMP et sur ses capacités à nommer en détail ces calques pour les hiérarchiser par numération. Les animations sont créées comme si chacun des calques est en lui-même une animation à part (en d’autres termes on pourrait dire que chaque calque est une « cellule » de l’animation), ou en manipulant chaque fichier numéroté et correctement nommé comme s’ils étaient des frames de la vidéos : mouvement, rotation, retournement, changement de couleur, application de filtres, etc… aux calques tout en tirant avantage de l’interpolation des appels de fonctions (en usage extensible), en définissant la fréquence d’images. Les résultats de vos projets peuvent être enregistrés comme fichier GIF ou encodés dans un fichier vidéo. GAP propose également des calques de transitions, de changer les fréquences des images, de modifier les chemins, de créer des animations sophistiqués selon la complexité désirée, etc.
- GIMP Paint Studio (GPS) : Une belle collection de pinceaux et de paramétrages des outils de GIMP pour une meilleures utilisation de ceux-ci à destination des artistes et des graphistes. Il permet d’automatiser les tâches répétitives et peut sauvegarder les paramétrages de vos outils d’une session à l’autre.
- Resynthesizer : Voici un superbe set de plugins qui ont été originellement développés dans le cadre de la thèse du Professeur Paul Harrison. Il apporte un degré supplémentaire de détails en rendant GIMP plus « compréhensif des contextes dans lequel il opère » pour, par exemple, permettre l’utilisation de l’outil de transparence avec une prédication plus précise de l’outil pour délimiter les zones. Les détails sont d’ailleurs très bon également dans le domaine de la sélection ou pour redimensionner vos photos (les autres plugins spécialisés dans ce domaine sont compatibles avec celui-ci). D’autres utilisations de ce plugin sont par exemple la création de texture, pour enlever des objets pour de la retouche photo, ou encore pour la création d’images à thème. Ce plugin est désormais maintenu à jour par Lloyd Konneker.
- G’MIC : Il s’agit d’un plugin GIMP open-source pour le traitement des images qui apporte plusieurs centaines de filtres pour s’inspirer et jouer sur les paramètres pour faire des tests.

Toute la retouche d’image en un logiciel gratuit : c’est la promesse que tient GIMP.